A notre arrivée dans le service, nous avons été accueillis par l’équipe soignante du matin composée d’une interne en médecine et de trois infirmières pour 7 patients. Après que le médecin chef de service nous ait rejoints, la visite a commencé. Nous avons donc pu prendre connaissance des motifs d’hospitalisation et de l’état des patients. Le personnel nous donnait des explications et était attentif à nous.
Les locaux sont composés de trois salles de deux lits chacune, ainsi qu’une chambre seule.
La réanimation accueille des enfants et des adultes, hommes et femmes mélangés. C’est une réanimation polyvalente : accidents de la voie publique, éclampsie prénatale, accidents vasculaires cérébraux…
Nous remarquons qu’il n’y a pas de paillasse dédiée aux soins, nous avons donc préparé les traitements des patients de la chambre sur un même petit chariot. Un chariot d’urgence contient les principaux médicaments du service.
Dès la visite du médecin, nous avons pu remarquer le manque d’équipement essentiel pour un service de réanimation. En l’occurrence, un des patient en détresse respiratoire nécessitait d’être intubé et ventilé. Cependant, tous les respirateurs étaient en panne, il a fallu attendre quelques heures qu’un respirateur de transfert soit remis en service pour l’utiliser, malgré quelques fuites d’air qui perduraient. Nous nous sommes senties en difficulté par rapport à cette situation : nous avons ressenti un fort sentiment d’impuissance.
Nous avons effectué une surveillance des patients toutes les deux heures et administré leurs traitements. Nous avons fait le transfert d’un patient en chirurgie : pour cela, il nous a fallu passer par des allées extérieures (chaque service correspondant à un bâtiment différent). Nous avons croisé de nombreuses personnes, notamment des familles, ce qui nous a étonné.
L’achat du matériel est à la charge du patient, il est stocké au pied du lit. Le matériel à usage unique est bien souvent conservé et réutilisé à cause du coût, pas toujours facile à assurer pour tout le monde.
Bien que l’humain ait une place essentielle et unique lors des soins, nous nous sentons parfois freinés par le manque de matériel.